vendredi 24 mars 2006

Il y a de ces jours

Il y a de ces jours où tout m'accable et je n'ai pas envie d'en parler.
Aujourd'hui était un de ces jour.

dimanche 5 mars 2006

Marre de rire

Ceci est une confession, un méa-culpa et une mise au point qui s’adresse à des dizaines de spectateurs de l’événement de la saison à Québec, le Red Bull Crashed Ice 2006.

Il était dix-neuf heures lorsque moi et quatre amis nous sommes présentés à Place d’Youville pour assister à une soirée haute en couleurs. Juste à la sortie du stationnement, nous avons investis un monticule de neige où nous pouvions voir l’arrivée des patineurs à la fin du parcours. Les premières courses furent endiablées, nous suivions le départ sur l’écran géant, on mangeait du chocolat; tout allait bien. Puis, après avoir maintes et maintes fois entendu maugréer, je me suis aperçu qu’une autre attraction se déroulait dernière moi. Il s’agissait d’une gigantesque et tout aussi profonde marre de slush.

Je me suis mis à observer ce qui arrivait; les gens descendaient côte d’Abraham et se précipitaient littéralement dans cette marre, affairés qu’ils étaient à observer au-delà de la foule les gagnants des semi-finales. Vous auriez dû voir leurs réactions. Non pas que je suis mesquin ou méchant; il s’agit d’un hasard malencontreux, d’un de ces petit malheur de la vie qui force l’homme à réagir sans ménagement. Une véritable étude anthropologique s’en suivi. Je voyais très bien cette scène, croquée sur le vif, illustrer la pluralité des comportements humains. L’égalité pour tous. Touristes et locaux ont traversé la marre, l’eau submergeait leurs bottes sans les décourager. Certains rigolaient, d’autres pestaient contre l’hiver alors que d’autres encore, avec honte, s’éloignaient rapidement de cette fosse abyssale.

Je l’avoue, j’ai ri. Vous aussi auriez ri. J’ai bien tenté de détourner la circulation et il m’aurait fallu demeurer près de l’eau pour vous demander de contourner pendant toute la soirée. Devant la foule qui se pressait, qu’aurais-je pu faire? Je me suis retiré en me disant qu’il n’y avait rien à faire.

Mais voici pourquoi je vous fais mes excuses. Quelques minutes plus tard, je me suis rendu compte que mon observation et mes rires avaient tôt fait d’attirer l’attention. Des sinistrées stupéfaits tentaient à leur tour d’avertir les nouveaux arrivant, sans succès. Et puis, un groupe de boys de la fin de l’adolescence, une dizaine environ, ont abusé de la situation. Ils ont manœuvrer pour se séparer en deux groupes, créant ainsi une entonnoir qui a rapidement accomplit son dessein; catalyser les passants directement dans la marre. Ils ont pris des photos et se sont exclamés de joie à chaque traversée réussie. La petite foule a provoqué le malheur de pauvres passants et ce point m’attriste.

Voilà. Il y a de ces moments où il n’y a rien d’autre à faire que de compatir. Vous avez fait ma soirée. J’ai maintenant les pieds au sec et vous aussi. La vie continue et je me marre de rire. Sans rancune?