La seule vraie religion au Québec, c'est le hockey. Dans l'attente du rapport Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables, toute la populace de la province communie avec une rondelle et se recueille en scandant "GO-HABS-GO! GO-HABS-GO!" Quelle belle leçon. Catholiques et musulmans, juifs et sikhs, aucun dogme aussi sacro-saint soit-il ne résiste à une poussée de Kovy, le nouveau démon blond, ou un arrêt incroyable de Price, le nouveau messie.
Pendant que l'amphithéâtre vibre au son du "OHÉ OHÉ OHÉ! OHÉ", les cloches de toutes confessions sonnent à l'unisson. L'eau se transforme en bière, le pain en chips. On aime son prochain, sauf s'il est de Boston, de New-York ou de Pittsburg. En lieu et place de marcher sur l'eau, on glisse sur la glace. On ne blasphème plus, on hue. La brebis galleuse, c'est Zdeno Chara. Claude Julien, c'est le traite, le Judas qui combat ses anciens apôtres... et retrouve des fidèles qui font des pèlerinage jusqu'à Boston!
Il n'y a plus d'autres sports majeurs représentés au Québec. Les églises sont vides comme l'était le stade au temps de Expos, Québec a perdu les Nordiques mais gagné un cardinal. Et pendant ce temps tous les croyants remplacent les crucifix et les étoiles de David par les drapeaux du bleu-blanc-rouge flottant au vent. Lord Stanley descendra pami nous et sur la Ste-Catherine s'amorcera la procession du Canadien ressuscité.
Amen.
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