Il y a de ces periodes où les choix sont difficiles. Quelquefois, des choix s'imposent alors qu'à d'autres moments, toutes les options se valent. Ces occasions ne sont pas rares au cours d'une vie, par contre, elles ne sont jamais plus faciles à gérer d'une fois à l'autre.
La sociologie fait état d'un concept qui explique bien ce phénomène. Une applications probante et significative s'exerce dans la sphère des sciences politiques: la fenêtre des opportunités. Selon ce principe, il y a toujours de multiples fenêtres, d'innombrables solutions disponibles selon le temps et l'espace pour répondre à un besoin ou un problème donné. La difficulté ne réside pas tant dans l'exécution du choix retenu que dans l'abandon des autres choix disponibles. Cet abandon est décris comme le coût des opportunités: à chaque décision de retenir une telle option au détriment d'une autre implique de laisser de côté tous les avantages liés à ces autres options non-retenues. C'est ce qu'il en coûte de faire un choix parmis plusieurs possibilités; valoriser certains avantages à d'autres dans la mesure où le bénéfice engendré sera plus grand que les pertes encourues.
Lorsque l'écart entre ces gains et ces pertes est grand, le choix est facile et la décision s'impose souvent d'elle même. Le coût d'un choix sur un autre en étant élevé impose la finalité de l'action. Par contre, lorsque les nuances sont plus ténues, lorsque les solutions ou fenêtres disponibles se ressemblent beaucoup, le coût est moins élevé. Je ne m'impose pas de grand sacrifice à prévilégier un choix sur un autre. Je n'y perd pas au change... mais alors, qu'elle décision prendre?
La fenêtre des opportunités implique aussi le concept de surperposition. Imaginez des fenêtres, des cadres, flottants en apensanteur (un peu à la façon d'un écran de veille). Lorsque plusieurs de ces fenêtres se superposent, il serait possible d'en traverser plusieurs à la fois en un minimum de temps et d'espace. Lorsque cette situation se produit, il est impératif d'exécuter son choix, de choisir ce moment pour activer la décision qui ne peut qu'être la meilleure. Elle répond en tout points aux besoins d'économie de temps et d'énergie qui feront prévaloir une solution sur une autre.
Mais qu'arrive-t-il s'il n'y a pas de signes tangibles d'une telle supersposition? Je considère qu'il est est très rare de percevoir une telle situation, que la plupart du temps, on jongle avec les solutions, avec les fenêtres fermées et ouvertes sans trop savoir quoi faire. C'est ce que j'appelle le néant des opportunité. Le néant, c'est l'infiniment grand de l'univers, le vide intersidéral immense, froid et obscur mais ... plein. Car le vide de l'univers est plein de particules inconnues à 95%. Incroyable n'est-ce pas?
Il y a tellement de choix qui s'offrent à moi actuellement que chaque décision implique un immense coût. Cette difficile cohabitation de sélection et d'abandon me donne le vertige. Je vois devant moi qu'il y a une infinité d'opportunités et pourtant tellement peu de certitudes... je me retrouve devant le néant des opportunités et mon choix n'est pas encore assuré.
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